APRNEWS: Diezani Alison-Madueke – Portrait d’une ministre du Pétrole corrompue

APRNEWS: Diezani Alison-Madueke – Portrait d’une ministre du Pétrole corrompue

Diezani Alison-Madueke, ancienne ministre du Pétrole du Nigeria, a orchestré un détournement de 28 milliards de dollars du trésor public. Elle est accusée d'avoir fait disparaître 20 milliards de dollars de l'agence pétrolière, soit en moyenne 4 milliards par an. Après avoir été arrêtée en fuite, ses 80 villas au Nigeria, comptes bancaires aux États-Unis et son yacht ont été saisis. En seulement 4 ans, de 2011 à 2015, elle a volé et fait disparaître une somme 40 fois supérieure à la fortune de la famille Billon, acquise sur 40 ans. Une partie de l'argent détourné demeure introuvable.

Le cas de Diezani Alison-Madueke est effectivement l’un des plus retentissants scandales de corruption en Afrique, illustrant les défis liés à la gouvernance et à la transparence dans le secteur pétrolier nigérian. En tant qu’ancienne ministre du Pétrole, elle a été accusée d’avoir orchestré un détournement massif de fonds publics, ce qui a suscité une indignation généralisée au Nigeria et au-delà.

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Les allégations selon lesquelles elle aurait détourné 28 milliards de dollars du trésor nigérian et serait responsable de la disparition de 20 milliards de dollars des comptes de l’agence pétrolière mettent en lumière non seulement la gravité des actes reprochés, mais aussi les failles systémiques dans la gestion des ressources naturelles du pays. La saisie de ses biens, y compris ses villas et son yacht, témoigne des efforts déployés par les autorités pour récupérer les fonds détournés.

Elle n’était pas la seule impliquée. En fait, plusieurs individus ont bénéficié de ses actions à l’échelle mondiale, mais elle était la principale instigatrice de la distribution des richesses.

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Figure centrale du gouvernement du Nigeria de Goodluck Jonathan entre 2010 et 2015, âgée de 63 ans, elle a aussi occupé la présidence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), précise la NCA dans un communiqué.

« La NCA suspecte qu’elle a accepté des pots de vin pendant qu’elle était ministre des ressources pétrolières, contre des contrats de pétrole et gaz valant des millions de livres »

Propriétés saisies

Elle est visée par plusieurs enquêtes pour blanchiment d’argent et corruption aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Italie et est l’une des cibles privilégiées de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) au Nigeria.

L’agence anti-corruption du Nigeria (EFCC) accuse Mme Alison-Madueke d’avoir distribué au total 23 milliards de nairas (28 millions d’euros) pour tenter d’influencer le résultat de la présidentielle de 2015.

« Ces chefs d’accusation représentent une étape importante dans ce qui a été une enquête internationale complexe et complète contre des faits de corruption », a commenté Andy Kelly, directeur de l’unité de corruption internationale de la NCA.

Ce scandale soulève également des questions sur l’impunité dont bénéficient souvent les hauts responsables politiques dans le pays et souligne la nécessité d’une réforme systémique pour lutter contre la corruption. La comparaison avec la richesse d’autres personnalités, comme celle de Bill Gates, met en évidence l’ampleur incroyable du détournement et le contraste entre une accumulation légitime de richesse et un vol flagrant des ressources publiques.

La situation reste complexe, car malgré les arrestations et les saisies, une partie significative des fonds demeure introuvable. Cela pose un défi majeur pour le Nigeria alors qu’il tente d’améliorer sa réputation sur la scène internationale tout en cherchant à restaurer la confiance du public dans ses institutions.

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