
APRNEWS: Départ de Total du Burkina Faso
Le désengagement de Total Energies du Burkina Faso est un choix significatif dans le repositionnement du groupe français en Afrique. Après son retrait du Mali en janvier, le géant pétrolier a confirmé, mardi 18 février, la cession de ses actifs burkinabè aux mains d’un acteur économique local, Coris Investment Group.
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance plus large de restructuration du secteur énergétique dans la région sahélienne.
Le départ de Total Energies du Burkina Faso s’inscrit dans un mouvement régional plus large, après des retraits similaires au Mali, en Centrafrique, au Niger et au Tchad. Cette décision reflète un recentrage des activités de la multinationale et une volonté de se distancer progressivement des opérations pétrolières en Afrique francophone, en raison de tensions diplomatiques et d’une insécurité croissante.
L’acquisition des actifs de Total par Coris Investment Group au Burkina Faso vise à renforcer la souveraineté économique du pays. Sous la direction d’Idrissa Nassa, ce conglomérat burkinabè s’est positionné avec succès dans des secteurs clés tels que la banque, l’assurance, l’hôtellerie, l’immobilier et les mines. En investissant dans le secteur de l’énergie avec l’achat des 170 stations-service de Total, Coris Investment Group poursuit son expansion et pourrait consolider son rôle en tant qu’acteur majeur du développement économique national.
Impact sur le secteur énergétique du Burkina Faso
Le changement de propriété suscite divers défis pour le Burkina Faso. Il garantit la continuité des services pour les clients industriels et résidentiels, tout en favorisant une plus grande autonomie énergétique en confiant la gestion du secteur à une entreprise nationale. Pour le Groupe d’Investissement Coris, l’objectif sera de maintenir les normes de qualité et d’approvisionnement tout en adaptant son offre aux besoins locaux.
Évolution significative dans la région
Le retrait de Total du Burkina Faso illustre un changement plus large dans le paysage énergétique africain. En raison des tensions diplomatiques croissantes entre Paris et plusieurs pays du Sahel, les entreprises françaises réévaluent leur présence dans la région. Cette réorientation pourrait créer des opportunités pour les entreprises locales et régionales, renforçant ainsi la dynamique de souveraineté économique en cours dans plusieurs pays africains.