APRNEWS: Corruption au Gabon

APRNEWS: Corruption au Gabon

La CNLCEI tire la sonnette d'alarme lors de la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption. Libreville, Gabon — Le 9 décembre 2024, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, Nestor Mbou, président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), a dressé un constat alarmant sur l'état de la corruption au Gabon. Dans son discours prononcé à Libreville, il a décrit le phénomène comme présentant un « tableau sombre » pour le pays.

Un État des lieux alarmant

« Lorsque nous examinons la corruption dans notre pays aujourd’hui, le tableau est sombre ; nous devons faire preuve de réalisme sur cette question pour tenter d’y remédier », a déclaré M. Mbou. Cette déclaration met en lumière les défis persistants liés à la corruption dans différents secteurs, notamment celui des transports.

Le thème choisi pour cette édition était : **« La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite dans le secteur des Transports »**. Selon Mbou, ce secteur est particulièrement touché par des pratiques corruptives qui nuisent non seulement à son développement mais également aux recettes fiscales de l’État.

Les problèmes identifiés

Parmi les éléments cités par le président de la CNLCEI figurent :

– Délivrance anarchique des documents : Une gestion laxiste et complaisante des documents nécessaires à l’exercice d’activités professionnelles.
– Accidents multiples : Les accidents terrestres, maritimes et aériens sont souvent attribués à une mauvaise régulation due à des actes corruptifs.
– Perte de recettes fiscales : La déperdition significative des recettes fiscales liées aux activités du secteur des transports aggrave les défis économiques du pays.

Nestor Mbou a souligné que ces vices trouvent leur origine dans « nos habitudes déviantes et parfois cupides », appelant ainsi chacun à une introspection nécessaire face aux catastrophes que le pays a connues.

Engagement du gouvernement

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima, présent lors de cet événement, a également pris la parole pour insister sur l’importance d’une action collective contre ce fléau. Il a affirmé : « Si quelqu’un fait un gain quelque part sur une chaîne de valeurs qui n’est pas légal et se fait dans l’obscurité, ce gain finit par impacter toute la chaîne et c’est toute la société qui en paie le prix ».

Sensibilisation et solutions proposées

Pour sensibiliser les participants sur ces enjeux cruciaux, plusieurs panels ont été organisés autour des thèmes suivants :

– Analyse des dispositifs relatifs à la délivrance des documents professionnels dans le secteur des transports.
– Conformité concernant les inspections routières et les constats d’infractions.
– Risques spécifiques associés à la corruption dans les secteurs aérien et ferroviaire au Gabon.
– Rôle essentiel des partenaires sociaux dans cette lutte.

La journée internationale de lutte contre la corruption au Gabon a mis en exergue une problématique persistante qui nécessite une attention urgente. Avec un engagement renouvelé tant du gouvernement que de ses citoyens pour combattre ces pratiques illégales, il est crucial que toutes les parties prenantes collaborent afin d’assurer un avenir plus transparent et équitable pour tous les Gabonais.

Sources
1. Rapport annuel CNLCEI – 2024.
2. Déclarations officielles du ministère gabonais chargé de la Lutte contre la Corruption.
3. Observatoire National Anti-Corruption – Études sur les impacts socio-économiques de la corruption au Gabon.

APRNEWS  vise à informer le public sur l’état actuel de la lutte contre la corruption au Gabon tout en soulignant l’importance cruciale d’une approche collective pour résoudre ce problème systémique.

La redac’

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