APRNEWS: Cheikh D. Niang avoue avoir étranglé Ndèye à mort
À peine deux jours après le meurtre tragique de Ndèye C. S., une femme d’une quarantaine d’années retrouvée morte dans son appartement à Ngor, les forces de sécurité ont rapidement mené l’enquête pour mettre la main sur le principal suspect. Grâce à une collaboration efficace entre la brigade de recherches de Faidherbe et la brigade de proximité de Ngor, le présumé meurtrier, Cheikh D. Niang, surnommé “Baye Fall”, a été arrêté à Saly, une localité touristique, où il s’était réfugié après avoir commis son crime.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh D. Niang, mendiant sans emploi connu pour traîner dans les rues de Dakar, s’était rendu chez Ndèye dans la nuit du drame pour une rencontre intime. Mais la soirée a rapidement pris une tournure violente. En état d’ébriété, Cheikh avait payé pour deux rapports, mais après la première séance, Ndèye aurait refusé de continuer. Furieux, une violente dispute a éclaté entre eux, menant à une bagarre au cours de laquelle Cheikh a pris le dessus.
“J’ai donné des coups à Ndèye avant de l’étrangler à mort”, a-t-il avoué froidement aux enquêteurs, sans montrer de remords pour son acte brutal.
Cheikh, surnommé “Baye Fall”, a confié lors de son interrogatoire qu’il n’avait pas prémédité de la tuer, mais que sa colère avait pris le dessus après le refus de la victime. Contrairement aux premières informations circulant sur l’affaire, il n’a pas poignardé Ndèye, mais l’a bel et bien étranglée à mort après l’avoir agressée physiquement.
Il a également révélé avoir volé le téléphone portable de la victime, qu’il avait ensuite vendu. Cependant, grâce au travail des enquêteurs, le téléphone a été récupéré, et l’acquéreur a été disculpé, car il ignorait la provenance de l’appareil.
Ce qui choque davantage dans cette affaire, c’est le manque total de remords exprimé par le suspect. Interrogé sur ses motivations et son ressenti après le crime, Cheikh D. Niang n’a exprimé aucun regret. Il s’est défendu de manière détachée, expliquant qu’il avait simplement agi sous l’emprise de la colère et de l’alcool.
Cheikh, qui vivait de la mendicité, est désormais poursuivi pour meurtre et vol. Les charges qui pèsent contre lui sont graves, et il devrait être déféré au parquet ce mardi, où il risque une lourde peine s’il est reconnu coupable.
Le meurtre de Ndèye a provoqué une onde de choc dans la paisible communauté de Ngor. Connue pour sa convivialité et son cadre serein, cette localité n’est pas habituée à de tels drames. Les habitants, profondément touchés par la brutalité du crime, attendent que justice soit rendue.
Cette affaire rappelle tristement la vulnérabilité des femmes face à des violences souvent banalisées dans certaines situations, surtout lorsqu’elles sont commises dans l’intimité des foyers. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des actions plus fermes contre la violence faite aux femmes au Sénégal.
Alors que l’enquête se poursuit et que le meurtrier présumé attend son procès, la justice sénégalaise est plus que jamais sous pression pour apporter une réponse exemplaire à ce drame, afin de montrer que de tels actes ne resteront pas impunis.