APRNEWS: Barrage politique en vue – Damana Adia Pickass défie Ouattara Alassane pour 2025

APRNEWS: Barrage politique en vue – Damana Adia Pickass défie Ouattara Alassane pour 2025

Le discours d'Alassane Ouattara lors du 2e Congrès du RHDP, suivi des réactions de l'opposition menée par Damana Adia Pickass, met en lumière une crise politique profonde en Côte d'Ivoire. Ouattara, bien que désigné comme candidat, n'a pas encore confirmé sa candidature, créant une ambiguïté stratégique critiquée par l'opposition. Le débat constitutionnel tourne autour de la possibilité d'un "second mandat" pour Ouattara, contesté par l'opposition pour non-respect des principes démocratiques. Des exclusions de candidats d'opposition et des manifestations en demande de réintégration ont exacerbé les tensions. Des scénarios de crise incluent des moyens de résistance tels que des recours juridiques, des mobilisations civiles et des perturbations économiques, avec des conséquences potentielles sur la stabilité régionale. La décision imminente d'Ouattara déterminera l'évolution de la situation, avec des risques de désobéissance civile en cas de confirmation de sa candidature ou une lutte de succession au sein du RHDP en cas de retrait, plongeant la Côte d'Ivoire dans une période d'incertitude politique et sociale.

Le discours d’Alassane Ouattara lors du 2e Congrès du RHDP, combiné aux réactions de l’opposition incarnée par Damana Adia Pickass, révèle une crise politique profonde en Côte d’Ivoire.

Ivoiriennes mes soeurs, Ivoiriens mes frères, mesdames et messieurs

Face à votre mobilisation et à votre détermination contre le quatrième mandat, le président. Alassane Ouattara vient de reculer. Il n’a pas pu répondre favorablement et promptement à l’appel de son parti. Ce recul est une victoire pour nous car ce quatrième mandat est une violation fragrante de notre constitution , qui est le symbole vivant de la paix, de la cohésion et de l’unité nationale. En faisant la proposition de monsieur Alassane Ouattara comme candidat à l’élection présidentielle, le Rhdp a manqué de sagesse et de pertinence. Car le président Ouattara ne peut plus faire acte de candidature. Mais ce recul du président Alassane Ouattara ne doit faire baisser notre vigilance et notre détermination qui doivent demeurer en éveil de façon constante et permanente. En effet les informations dont nous disposons font état de ce que ce recul pourra être circonstancielle dans le but de distraire notre vigilance afin de mieux sauter et de nous prendre de cours et à défaut.. Nous devons donc demeurer extrêmement mobilisés et déterminés contre le quatrième mandat qui viole une énième fois notre constitution. Le président Alassane Ouattara n’aurait jamais dû faire un 3ème mandat dont nous gardons un très mauvais souvenir, encore moins prétendre aujourd’hui en faire un 4ème. Nous ferons donc barrage à ce 4ème mandat. Par ailleurs en se donnant un temps de réflexion, le président Alassane Ouattara s’est exclu définitivement du processus électoral présidentielle de 2025. En effet la CEI a donné comme délai de rigueur à tous les candidats à l’élection présidentielle (et non aux partis politiques) de déposer la liste de leurs collecteurs pour le parrainage le vendredi 20 juin dernier. Aujourd’hui dimanche 22 juin Alassane Ouattara n’est pas candidat et il ne peut plus être candidat. Il est forclos. Il ne peut donc pas participer a la formation des collecteurs représentants les candidats à l’élection présidentielle. La conséquence qui en ressort c’est que le président Alassane Ouattara ne participera pas à l’opération de parrainage qui constitue un critère d’éligibilité à l’élection présidentielle en côte d’Ivoire. Nous serons extrêmement attentifs et très regardant sur l’attitude de la CEI sur cette question. Le candidat Laurent Gbagbo a donné le nom de ses collecteurs dans les délais à la CEI. Et pourront de ce fait participer à l’opération de parrainage. Ses représentants prendront part à la formation initiée à cet effet demain lundi au siège de la CEI. En tout état nous restons attachés à l’organisation d’élections transparentes, apaisées et inclusives où toutes les sensibilités politiques participent.

DAMANA ADIA PICKASS APRÈS LE DISCOURS DE MR.ALASSANE OUATTARA
« …. C’est un simple RECUL pour DISTRAIRE notre VIGILANCE afin de mieux SAUTER….
C’est pourquoi j’invite à la MOBILISATION car le RHDP en proposant ALASSANE OUATTARA comme CANDIDAT a manqué de SAGESSE et de PERTINENCE. Parce-que le président OUATTARA ne peut plus faire acte de candidature .
…….Nous ferons BARRAGE à ce 4 ÈME MANDAT par les moyens légaux et constitutionnels qui s’offrent à nous .
……Et DIEU seul connaît les nombreux moyens qui s’offrent à nous…. »

Peut être une image de 1 personne, estrade, salle de presse et texte qui dit ’au’

Ambiguïté stratégique d’Ouattara et réactions immédiates

Le président Ouattara a été désigné comme candidat par le RHDP lors d’un congrès en juin, mais n’a pas encore confirmé sa candidature officiellement, laissant place à une ambiguïté stratégique. L’opposition voit cette hésitation comme une tactique dilatoire pour apaiser temporairement les tensions. Damana Adia Pickass critique cette manœuvre, affirmant que la proposition de Ouattara manque de sagesse et est juridiquement irrecevable selon l’opposition.

Arguments constitutionnels et controverses

Le débat constitutionnel en Côte d’Ivoire tourne autour de la candidature d’Alassane Ouattara pour un « second mandat » selon le camp au pouvoir, basé sur une interprétation de l’article 183 de la Constitution de 2016. Cependant, l’opposition conteste cette interprétation en soulignant que Ouattara a déjà exercé trois mandats, allant à l’encontre des principes démocratiques, indépendamment des arguments juridiques avancés.

« Verrouillage électoral » et exclusion des opposants

L’opposition dénonce des exclusions ciblées de certains candidats, dont Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, pour des raisons de nationalité ou de condamnations judiciaires. Ces décisions, bien que présentées comme indépendantes, sont perçues comme politiquement motivées pour affaiblir l’opposition. Des manifestations à Abidjan et Man ont éclaté pour exiger la réintégration des candidats exclus, avec le PDCI et le PPA-CI formant un « front commun » pour coordonner la résistance.

Scénarios de crise et stratégies de résistance

Pickass envisage divers moyens légaux et constitutionnels pour contrer Ouattara, tels que des recours massifs devant la Cour constitutionnelle, la mobilisation de la société civile et des perturbations économiques, ainsi que l’internationalisation du conflit par le biais de plaintes auprès de l’UA ou de l’ONU. Les risques économiques incluent la paralysie du secteur du cacao, représentant 35% de l’offre mondiale, par des grèves ou des blocages de ports, avec une surveillance accrue de la volatilité des cours par les investisseurs. Dans un contexte de troubles au Sahel, l’opposition exploite le discours anti-français et la frustration des jeunes envers un pouvoir perçu comme stagnant, soulignant ainsi une fragilité régionale potentielle.

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