APRNEWS: Banque de Maurice – L’ex-gouverneur arrêté pour détournement de fonds
Harvesh Seegolam, ex-gouverneur de la Banque de Maurice, a été arrêté pour détournement de fonds. Une affaire qui mêle finance et intrigues politiques.
Le 3 janvier 2025, l’île Maurice a été le théâtre d’une arrestation spectaculaire. Harvesh Seegolam, ancien gouverneur de la Banque de Maurice, a été appréhendé dès sa descente d’avion à l’aéroport. Accusé de détournement de fonds, il est soupçonné d’avoir orchestré un transfert illégal d’un million de dollars vers un compte à l’étranger. Retour sur une affaire qui mêle argent, pouvoir et intrigues politiques.
Un transfert suspect au cœur de l’affaire
L’affaire débute en novembre 2024, au lendemain des élections législatives. Peu après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement, Harvesh Seegolam démissionne de ses fonctions de gouverneur de la Banque de Maurice. Une plainte est alors déposée par la banque centrale, mettant en lumière un transfert suspect d’un million de dollars effectué pendant la campagne électorale.
La nouvelle direction de l’institution financière est formelle : ce transfert porte toutes les marques d’une manipulation frauduleuse.
Un mandat d’arrêt international et une fuite avortée
Visé par un mandat d’arrêt depuis la mi-décembre 2024, Harvesh Seegolam avait quitté Maurice peu après sa démission. Son retour inattendu, le 3 janvier, a permis à la brigade financière de l’arrêter immédiatement.
Selon des sources proches de l’enquête, l’ancien gouverneur aurait tenté de se soustraire à la justice en restant à l’étranger. Sa capture marque un tournant crucial dans l’affaire.
Des liens politiques troubles ?
Les enquêteurs s’intéressent désormais aux bénéficiaires du transfert illicite. Il semblerait que l’argent ait été dirigé vers une société aux connexions politiques douteuses. Cette découverte alimente les spéculations sur l’existence d’un réseau de complicités impliquant d’autres cadres de la Banque de Maurice et des personnalités politiques influentes.
Après une nuit en garde à vue et un interrogatoire approfondi, Harvesh Seegolam a été libéré le 4 janvier sous une accusation provisoire de « complot en vue d’escroquerie ». Cependant, son sort reste incertain. L’enquête, qui s’oriente également vers d’éventuelles complicités internes, pourrait révéler de nouvelles ramifications dans les semaines à venir.