APRNEWS : Alerte, le virus de Powassan se propage

APRNEWS : Alerte, le virus de Powassan se propage

Les cas d’infection au virus Powassan sont en augmentation ces vingt dernières années et sont sans doute largement sous-estimés, tant ce virus est rarement suspecté. Voici ce qu’il faut savoir sur cette infection mortelle, transmise par les tiques.

Quel est donc ce virus et comment se transmet-il ?

Le virus Powassan appartient à la famille des flavivirus et plus largement au groupe des arbovirus. Son appellation provient de la ville éponyme où il a été découvert pour la première fois, dans l’Ontario, au nord du Canada. C’était en 1958. Depuis, il n’a été repéré qu’aux États-Unis, au Canada et en Russie.

Le virus se transmet par une tique infectée (Ixodes cookei, Ixodes marxi, Ixodes spinipalpus). Lors d’une morsure, seules 15 minutes suffisent pour infecter un humain – qui n’est pas le seul hôte potentiel : chevreuils, coyotes, renards, marmottes, lièvres, ratons laveurs, mouffettes, ainsi que chiens et chats domestiques peuvent être porteurs du Powassan.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes peuvent se développer entre une et cinq semaines après la morsure et peuvent être très variés : fièvre, maux de tête, vomissements, faiblesse musculaire, confusion mentale, crises d’épilepsie, pertes de mémoire… Si la majorité des personnes infectées par le virus Powassan n’en présentent aucun, certaines peuvent a contrario développer de graves problèmes neurologiques, comme une inflammation du cerveau(encéphalite) ou de la moelle épinière (myélite transverse). Environ 10 à 15 % des personnes atteintes d’une forme grave de la maladie en meurent. 

Bien que les cas d’infection restent rares, les auteurs dénoncent le « manque de reconnaissance clinique et donc de tests qui peut entraîner une sous-estimation de l’incidence ». En effet, les cas d’encéphalite dus au virus Powassan et à d’autres maladies transmises par les tiques ont augmenté au cours des 20 dernières années et il n’existe à ce jour ni traitement ni vaccin pour ce virus.

Afin de repérer plus fréquemment le virus Powassan, le Dr. Zachary Blatman, pédiatre au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario et principal auteur de l’étude, recommande donc aux spécialistes d’effectuer un test à large spectre en cas de signes évocateurs d’encéphalite chez un patient. « Étant donné les caractéristiques cliniques non spécifiques, les examens de laboratoire et les résultats de neuro-imagerie de l’encéphalite, ainsi que les effets du changement climatique sur les taux d’infection transmis par les tiques, il convient d’envisager un large dépistage sérologique des arbovirus pour les patients présentant une encéphalite, en particulier en été et en automne », peut-on lire dans l’étude.

Aprnews avec futura-science.com

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