APRNEWS: Les questions brûlantes autour de l’éligibilité de Thiam

APRNEWS: Les questions brûlantes autour de l’éligibilité de Thiam

Dr. Arthur BANGA, analyste politique, exprime son étonnement quant à l'inéligibilité de Thiam en raison de l'article 48 du code de la nationalité, soulignant les erreurs et la confusion entourant sa nationalité française. Il critique le manque de clarté et de vigilance de Thiam et de son parti, le PDCI-RDA, face à ces questions d'éligibilité. Il soulève des interrogations sur l'impact de ces erreurs sur la démocratie, la justice et les futures élections, et se demande si les politiciens doivent être au-dessus de la loi. Il conclut en notant que la décision de justice récente renforce le nombre de candidats recalés et soulève des questions sur l'inclusivité, le leadership politique et les pouvoirs présidentiels.

Dr Arthur BANGA( analyste politique) : « QUE DE QUESTIONS…
J’avoue que le 2 février, lorsque je hurlais que Thiam n’était pas éligible, je ne connaissais pas l’article 48 du code de la nationalité. Vous pouvez même voir que je fustigeais l’opportunisme croyant, naïvement, que sa simple renonciation suffirait. Quand on m’a fait voir l’article 48 du code de nationalité, sans faire l’ultracrépidarianisme, j’ai vite compris que ce serait compliqué pour lui. Les multiples et erronées versions de ses conseils sur sa nationalité française et sa mesestime de l’article 48 qu’il a qualifié, sans ambages, de sombre achevaient de me persuader qu’il y a tout au moins du flou. Et comme le dit François Hollande « là où il y a du flou, il y a le loup ». Alors, et depuis hier je me demande comment Thiam et sa bande n’ont pas pu éviter le loup? Comment le PDCI-RDA alors qu’il a voté (en toute illégalité) lors d’un congrès extraordinaire (censé avoir un seul ordre du jour)une motion faisant de Thiam son candidat a t-il était si niais sur les conditions d’éligibilité ? Comment les avocats de Thiam ont préféré la voie de la cécité aux lumières si évidentes qui les conduisaient au loup ?
Mon questionnement aurait pu s’arrêter là si ces graves fautes étaient sans conséquences sur la perception de notre démocratie, de notre justice voire de notre future élection.
Hélas, il faut, avec lucidité, comprendre que la décision de justice hier affecte un peu plus. Parce que pour l’instant, Thiam s’ajoute à une liste déjà longue de recalés. Une situation qui fait naitre d’autres questions ?
Les hommes politiques doivent être au-dessus de la loi? L’inclusivite est-elle celle des individus ou des idées ? Les partis politiques impactés doivent-ils s’inspirer de Sonko et Faye? Le président doit-il utiliser des pouvoirs exceptionnels pour réintégrer tout le monde? Doit-il passer la main dans cette situation ?
J’avoue, que je commence ma journée avec plus de questions que de réponses tout simplement parce qu’un monsieur, après avoir joué avec les règles de son parti, pensait faire de même avec la République. »

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