APRNEWS: Macky Sall démasqué par la Cour des comptes pour une dette record de près de 100% du PIB

APRNEWS: Macky Sall démasqué par la Cour des comptes pour une dette record de près de 100% du PIB

La Cour des comptes sénégalaise a confirmé que la dette de l'administration centrale budgétaire du pays s'élevait à 18 558,91 milliards FCFA (29,4 milliards $) à la fin de 2023, représentant 99,67 % du PIB, dépassant largement les 74 % annoncés précédemment. Ce niveau de dette est accompagné d'un déficit budgétaire moyen de 11 %, qui a même atteint 12,30 % en 2023, bien au-dessus des 4,90 % rapportés auparavant.

Le rapport de la Cour des comptes du Sénégal pour 2024 a effectivement révélé que la dette publique du Sénégal atteignait près de 100 % du PIB à la fin de l’année 2023, un chiffre bien supérieur aux estimations précédentes de l’ancien gouvernement dirigé par Macky Sall, qui annonçait un ratio d’endettement d’environ 74 % du PIB. Cette divergence significative soulève des questions sur la transparence et la gestion des finances publiques sous l’administration de Macky Sall.

Analyse des faits 
Dette réelle vs dette annoncée :
Le rapport de la Cour des comptes indique que la dette de l’administration centrale budgétaire s’élevait à 18 558,91 milliards de FCFA (environ 29,4 milliards de dollars) au 31 décembre 2023, soit 99,67 % du PIB.
Ce chiffre contraste fortement avec les 74 % du PIB annoncés par l’ancien gouvernement, ce qui suggère une sous-estimation significative de la dette publique.

Déficit budgétaire :
Le déficit budgétaire réel a été révélé être en moyenne de 11 %, atteignant même 12,30 % en 2023, alors que le gouvernement précédent avait déclaré un déficit de 4,90 %.
Cette différence montre une gestion budgétaire moins rigoureuse que ce qui avait été présenté publiquement.

Écart entre les chiffres officiels et la réalité :
Cet écart important entre les chiffres communiqués par l’ancien gouvernement et ceux révélés par la Cour des comptes soulève des questions sur la transparence et la fiabilité des données financières publiques. Cela pourrait indiquer une manipulation des chiffres pour masquer l’ampleur réelle de la dette.
Risque de surendettement :
Un niveau d’endettement équivalent à 100 % du PIB place le Sénégal dans une situation de surendettement, ce qui limite sa capacité à investir dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et les infrastructures. Cela expose également le pays à des risques accrus en cas de chocs économiques externes.
Causes de cette situation

Dépenses publiques élevées :
Sous la présidence de Macky Sall, le Sénégal a engagé des dépenses publiques importantes, notamment dans le cadre de grands projets d’infrastructure comme le Train Express Régional (TER) et les préparatifs pour les Jeux de la Francophonie 2023. Ces projets, bien qu’ambitieux, ont alourdi la dette publique.
Gestion opaque des finances :
Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des lacunes dans la gestion des finances publiques, notamment en ce qui concerne la transparence et la redevabilité. L’écart entre les chiffres officiels et la réalité suggère une possible manipulation des données pour minimiser l’ampleur de la dette.
Impact de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine :
Comme de nombreux pays, le Sénégal a été touché par les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine, qui ont entraîné une hausse des coûts des importations et une pression accrue sur les finances publiques.
Conséquences pour le Sénégal

Transparence et gouvernance 
La Cour des comptes, en tant qu’institution indépendante, a pour mission de vérifier la régularité et la sincérité des comptes publics. Ses conclusions mettent en lumière un manque de transparence dans la communication des chiffres de la dette sous l’administration de Macky Sall.
Cette situation pourrait indiquer une volonté de masquer l’ampleur réelle de la dette pour éviter des critiques politiques ou des sanctions économiques de la part des institutions financières internationales.

Conséquences potentielles 
Perte de confiance des investisseurs : La révélation d’une dette bien plus élevée que prévu pourrait éroder la confiance des investisseurs étrangers et des partenaires internationaux.
Difficultés d’accès aux financements : Un ratio d’endettement de 100 % du PIB pourrait limiter la capacité du Sénégal à obtenir de nouveaux prêts ou à refinancer sa dette existante à des taux favorables.
Impact sur les projets de développement : Une dette élevée et un déficit budgétaire important pourraient contraindre le gouvernement à réduire ses dépenses publiques, affectant ainsi les projets de développement et les services sociaux.

Questions en suspens 

⁠ ⁠Pourquoi cette divergence ? Les raisons exactes de la sous-estimation de la dette par l’ancien gouvernement ne sont pas clairement établies. Cela pourrait être dû à des erreurs de calcul, à une volonté de masquer l’ampleur réelle de la dette, ou à des problèmes de méthodologie dans l’évaluation de la dette.
Responsabilités politiques Le rapport de la Cour des comptes soulève des questions sur la responsabilité de l’ancien gouvernement dans la gestion des finances publiques. Des enquêtes supplémentaires pourraient être nécessaires pour déterminer si des manipulations délibérées ont eu lieu.

La révélation par la Cour des comptes d’un niveau d’endettement bien supérieur aux chiffres officiels précédemment annoncés met en lumière des lacunes graves dans la gestion des finances publiques sous l’ancien gouvernement de Macky Sall. Cette situation place le Sénégal dans une position financière critique, nécessitant des réformes urgentes et une gestion plus transparente pour éviter une crise économique et sociale. La crédibilité du pays et la confiance des citoyens en dépendent.

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