KANDIA CAMARA KAMISSOKO
Ministre des Affaires étrangères, de l'intégration africaine et de la Diaspora
Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la Diaspora
Biographie:
Kandia Camara est bien connue des services d’Alassane Ouattara, dont elle est une proche parmi les proches. L’histoire remonte à l’année 1994. Kandia Camara, alors membre du Bureau politique du PDCI-RDA, et par ailleurs secrétaire générale du tout-puissant bureau national de l’Union des femmes du PDCI-RDA (UFPDCI-RDA) et fondatrice du Comité de rassemblement et de sensibilisation des femmes pour le PDCI-RDA, annonce sa démission par voie de presse et fait la une de l’actualité. Dans la foulée, son amie Ami Cissé la présente à Rokia Ouattara, sœur cadette d’Alassane Ouattara.
Elle est félicitée par la ministre Grah Claire, ministre de la Promotion de la Femme sous le président Félix Houphouët-Boigny, qui portera elle à son tour les félicitations de plusieurs personnalités, dont Gaoussou Ouattara, frère aîné d’ADO. C’est d’ailleurs Gaoussou Ouattara qui lui passera pour la première fois au téléphone Alassane Ouattara. C’est le déclic. Kandia Camara entre de plain-pied dans la famille Ouattara, participe aux événements heureux et malheureux, et donnera même le prénom Dominique à son unique fille, Dominique Camara, en hommage à Dominique Ouattara, épouse du chef de l’Etat et première dame de Côte d’Ivoire. Elle participe à la création du Rassemblement des républicains (RDR) qui verra le jour en 1994, y posera ses valises, et où elle sera tour à tour présidente nationale des femmes républicaines (1998-2006), et secrétaire générale du parti (2017-2019).
Titulaire d’un Certificate of Advanced Studies in Education de l’Université de Lancaster, en Angleterre, et d’une Licence d’anglais à la Faculté des Lettres de l’Université nationale d’Abidjan, Kandia Camara gère la politique éducative de la Côte d’Ivoire depuis environ dix ans sans discontinuer. Professeur d’anglais, c’est en 1983 que cette proche parmi les proches d’Alassane Ouattara et de feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, « son frère », a commencé à enseigner l’anglais général et l’anglais des spécialités, et cela jusqu’en 2002, notamment au Collège moderne de Cocody, au Collège Treich-Laplène et au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan.
Cette enseignante de formation, syndicaliste dans l’âme depuis presque toujours et militante des premières heures du Rassemblement des Républicains (RDR), puis du Rassemblement des Houphouëtistes pour Démocratie et la Paix (RHDP), le parti présidentiel dont elle est l’un des membres fondateurs, membre du conseil politique et du directoire, a un accès privilégié à Alassane Ouattara avec qui elle échange régulièrement aussi bien sur la vie du parti que sur celle de la nation.
En 2011, à la suite de l’investiture du président Ouattara, Kandia Camara entre au gouvernement comme ministre de l’Education Nationale. Puis en 2012, « la Péré nationale », comme elle se fait appeler au RHDP, voit ses pouvoirs être renforcés : on lui ajoutera l’enseignement technique. Ce qui fait d’elle la ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (2012-2018). A l’été 2018, l’ancienne championne d’Afrique de handball (1981) et également six fois championne de Côte d’Ivoire (1974-1980) monte davantage en puissance dans l’entourage d’ADO. Au gouvernement, l’effet se fait tout de suite sentir : Kandia Camara est désormais ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. C’est une « super ministre » qui a la réputation toute faite de ne reculer devant aucun défi. Elle est avant tout une amazone animée de l’esprit de victoire à toute épreuve.
Femme politique de premier rang, ancienne présidente du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (MEECI) du Lycée moderne des jeunes filles de Bouaké, de 1978 à 1980, membre du bureau national du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (SYNESCI), entre 1987 et 1991, et membre de l’Association des femmes enseignantes de l’Afrique francophone (1989-1991), elle a l’avantage de bien s’y connaître en matière des réalités du système éducatif ivoirien. Elle est de la maison. Kandia Camara prend à bras-le-corps sa fonction gouvernementale et lance de vastes chantiers au cœur du département ministériel qu’elle dirige.
Fin 2010, quand ADO la nomme, elle fait le clair constat que le budget total général alloué à l’éducation, sur la période 2000-2010, est de 3 299 543 826 705 francs CFA, répartis comme suit : le budget fonctionnement (personnels, biens et services, transferts) évalué à 2 915 162 705 768 francs CFA, et le budget investissements qui est de 384 381 120937 francs CFA. Sous l’ère Ouattara et suivant la ligne budgétaire de son programme de gouvernement consacrée à l’éducation, et pour laquelle la ministre Kandia Camara a fortement milité et obtenu gain de cause, le budget total, sur la période 2010-2020, passe du simple au double : de 3 299 543 826 705 francs CFA à 7 096 558 76 francs CFA.
La ministre de l’Education Nationale double tout. Le budget de fonctionnement est dopé, de 2 915 162 705 768 francs CFA à 6 625 700 591 799 francs CFA, et permet par exemple la revalorisation de l’indice de salaire des travailleurs de son ministère pour les motiver davantage afin d’affronter les défis de l’école qui les attendent. La ligne budgétaire aux investissements est revue aussi à la hausse, de 384 381 120937 francs CFA à 470 858 172 665 francs CFA. Elle entreprend de gros investissements notamment pour la construction d’écoles et de salles de classe pour le préscolaire, le primaire, les collèges de proximité, les lycées mixtes, les lycées de jeunes filles, les centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP).
Le budget du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, qui vient d’être adopté, s’élève à environ 1.011 milliards de francs CFA répartis comme suit : 77% du budget sera alloué à la masse salariale, 3% au fonctionnement, et une bonne partie sera consacrée à l’accroissement des capacités d’accueil (construction et/ou réhabilitation de salles de classe). Les priorités sont déclinées et le plan d’action connu. La démarche de Kandia Camara est fortement appréciée du côté du palais présidentiel ivoirien. Sous le leadership de Kandia Camara, les services du ministère sont engagés dans une surveillance accrue des examens scolaires, la réduction de la fraude, un calendrier et un découpage de l’année scolaire savamment orchestré et tenant compte de tous les aléas qui pourraient survenir à l’instar de la Covid-19.
Kandia Camara, c’est surtout des réformes qui changent du tout au tout le système éducatif ivoirien en le transformant positivement. En 2015, elle arrive à faire voter à l’assemblée nationale la Loi sur l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, ainsi que la gratuité de l’école au niveau du cycle primaire. Fervente ambassadrice de l’alphabétisation pour tous, peu importe l’endroit où l’on se trouve, elle s’est battue pour en faire une cause nationale. Kandia Camara est la mère de l’alphabétisation numérique en Côte d’Ivoire.
Avec son amie et « sœur » Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO (2009-2017), la ministre Camara a travaillé sur des formules pointues pour faire de l’alphabétisation un outil puissant d’éducation, joignant ainsi toutes les deux leurs expertises pour cette cause noble. Plébiscitée à l’international pour son engagement continuel à œuvrer pour une éducation de qualité pour tous, Kandia Camara est co-présidente de l’Alliance mondiale pour l’alphabétisation, membre du bureau de la Conférence des ministres de l’Education Nationale (CONFEMEN) qu’elle a dirigée de 2014 à 2016, membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA). Député-maire honoraire de la commune d’Abobo, conseillère municipale à la Mairie de Cocody dans les années 90, à Abidjan, elle est auteure de plusieurs publications et ouvrages, comme Tout sur le RHDP, (Abidjan, NEB, 2019), et AGC, tel que je connais l’homme, (Abidjan, NEB, 2020).
Militante pour la cause des femmes, Kandia Camara fait preuve d’une disponibilité et d’une empathie sans faille pour tout ce qui concerne l’élévation socio-économique des femmes, leur épanouissement et veille nuit et jour à ce que la femme ait cette dignité qu’elle mérite dans la société. Le tout en restant au service de son pays, la Côte d’Ivoire.
Curriculum Vitae:
CURSUS SCOLAIRE
1980 : BAC A4
1983 : Certificat d’Aptitude Pédagogique pour les Collèges Modernes à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan
1985 : C1 d’Etudes Africaines -Licence d’Anglais à la Faculté des Lettres à l’Université Nationale d’Abidjan
1992 : Certificate of Advanced Studies in Education (E.S.P.)
Diplôme de fin d’études du 1er cycle universitaire à l’Université de Lancaster en Angleterre
CARRIERE PROFESSIONNELLE
1983–1984 : Professeur d’Anglais au Collège Moderne de Cocody
1984–1986 : Professeur d’Anglais au Collège Treich-laPlène
De 1986 à 2002 : Professeur d’Anglais de spécialité (English for Specific Purposes) au Lycée Professionnel hôtelier d’Abidjan
CARRIERE SYNDICALE
1978–1980 : Présidente du Mouvement des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (MEECI) du Lycée Moderne des Jeunes Filles de Bouaké
1987–1991 : Membre du Bureau National du Syndicat National des Enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (SYNESCI)
1989–1991 : Membre de l’Association des Femmes Enseignantes de l’Afrique Francophone
CARRIERE POLITIQUE
1990 : Fondatrice du Comité de Rassemblement et de Sensibilisation des Femmes pour le PDCI-RDA (CORASEF – PDCI RDA)
1990–1994 : Conseillère Municipale à la Mairie de Cocody
Secrétaire Générale du Bureau National de l’Union des Femmes du PDCI (UFPDCI)
Depuis 1994 : Membre du Comité Central du RDR
1994–1998 : Secrétaire Générale du Rassemblement des Femmes Républicaines (RFR)
De Août 1998 à Mai 2006 : Présidente Nationale du Rassemblement des Femmes Républicaines (RFR) et Membre du Secrétariat Général du RDR
De septembre 2003 à Novembre 2010 : Conseiller Spécial du 1er Ministre du Gouvernement de Réconciliation Nationale et de Transition de Côte d’Ivoire
Depuis le 4 mars 2006 : Secrétaire Générale Adjointe chargée de la Formation, de l’Animation, de la Solidarité et Porte-parole adjointe du RDR
Depuis 2006 : Vice-Présidente du réseau international des femmes libérales
Du 4 Décembre 2010 au 1er juin 2011 : Ministre de l’Education Nationale, Ministre déléguée à l’Enseignement Supérieure et à la Recherche Scientifique, à l’Enseignement Technique et à la Formation Professionnelle, à la Femme, Famille et Affaires Sociales
Du 1er Juin 2011 au 14 Novembre 2012 : Ministre de l’Education Nationale
Du 22 Novembre 2012 au 10 juillet 2018 : Ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique
Depuis le 10 juillet 2018 : Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
Depuis mars 2001 : Adjointe au Maire de la Commune d’Abobo
Depuis 2011 : Député de la commune d’Abobo
CARRIERE SPORTIVE
1974–1980 : Championne de Côte d’Ivoire de Hand Ball
1981 : Championne d’Afrique de Hand Ball
LANGUES PARLEES
* Français
* Anglais
* Espagnol
Distinctions et publications: