APRNEWS: Les dessous d’une affaire de blanchiment et de corruption en Côte d’Ivoire

APRNEWS: Les dessous d’une affaire de blanchiment et de corruption en Côte d’Ivoire

Depuis plusieurs mois, la justice française s'intéresse de près à un réseau présumé de "corruption d'agents publics étrangers" et de "blanchiment" qui impliquerait des figures éminentes de l'État ivoirien. Ce dossier délicat, jusqu'alors gardé secret, met en lumière le magnat du bâtiment Hassan Dakhlallah, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement d'Alassane Ouattara.

 Affaire de corruption en Côte d’Ivoire : Hassan Dakhlallah prêt à se défendre devant la justice

Depuis plusieurs semaines, l’affaire de corruption impliquant Hassan Dakhlallah en Côte d’Ivoire a fait grand bruit. Visé par une affaire de corruption d’agents étrangers en France, HD dit avoir a été victime d’une tentative d’extorsion de fonds de la part d’un réseau d’affairistes libanais qui lui aurait promis d’éteindre l’affaire française contre remise de plus d’un million d’euros…

Les détails de l’affaire de corruption

Hassan Dakhlallah affirme avoir été approché par des intermédiaires qui lui auraient demandé 1 million d’euros pour éteindre l’affaire. Refusant cette tentative d’extorsion, il a décidé de porter plainte en Côte d’Ivoire. Un repenti, Ali K., a témoigné contre le réseau d’affairistes libanais, fournissant des informations cruciales à l’enquête en cours.

La réaction de Hassan Dakhlallah

Malgré les pressions et les tentatives d’intimidation, Hassan Dakhlallah se montre déterminé à se défendre devant la justice. Il affirme être prêt à coopérer pleinement avec le juge d’instruction et à apporter tous les éléments nécessaires pour prouver son innocence. Son engagement à faire la lumière sur cette affaire soulève des interrogations sur les rouages de la corruption en Côte d’Ivoire.

L’impact sur le pouvoir ivoirien

Cette affaire de corruption est la première du genre à toucher le cœur du pouvoir ivoirien depuis de nombreuses années. Avec l’arrivée du juge d’instruction en février pour interroger les principaux acteurs, dont Hassan Dakhlallah et Mohammed C., l’enjeu est de taille. Les répercussions de cette affaire pourraient être considérables et remettre en question la lutte contre la corruption dans le pays.

l’affaire de corruption impliquant Hassan Dakhlallah en Côte d’Ivoire soulève des questions cruciales sur la transparence et l’intégrité du système judiciaire. Alors que le magnat se prépare à se défendre devant la justice, l’issue de cette affaire pourrait avoir des conséquences majeures sur le paysage politique et économique de la Côte d’Ivoire.

Selon AI « Hawala » pour VIP 

En filigrane, s’esquissent aussi les contours d’un vaste réseau de transfert de fonds en espèces entre Abidjan et la capitale française, de type « hawala », particulièrement prisé par une partie de l’élite politico-économique.

Au cœur de ce système informel émerge un certain Mohammed C. Cet Ivoirien établi à Paris est suspecté d’être l’un des piliers de cet hawala pour VIP d’Afrique de l’Ouest. Outre la nature de ses liens avec Hassan Dakhlallah, il est également soupçonné d’être actif dans l’importation en Côte d’Ivoire de voitures volées en Europe et destinées à être remises à des figures de l’élite d’Abidjan. Une organisation suivie de près par Interpol qui a mené début décembre avec la police ivoirienne des saisies de véhicules. Si « Momo », comme il est surnommé, a pu échapper aux limiers parisiens désireux de l’interroger courant juillet, il a fini par être arrêté par les autorités ivoiriennes et est depuis placé en résidence surveillée à Abidjan.

Parmi les autres membres identifiés de ce réseau de transfert de cash figure Mory C. Intime de « Momo », il est considéré comme l’un des bras droits à Paris de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro en exil. Mory C. a fui Abidjan à la veille du retour avorté de son « patron » en décembre 2019 (AI du 08/01/20), craignant d’être arrêté dans le cadre des opérations visant plusieurs proches de l’ex-chef rebelle en Côte d’ivoire. Depuis, il fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des autorités ivoiriennes, qui scrutent depuis plusieurs années les circuits financiers utilisés par Guillaume Soro durant son exil. Dans le cadre de l’enquête française en cours, Mory C. a été interpellé mi-novembre et placé en détention provisoire en France, sans que les enquêteurs établissent pour l’heure de liens directs entre lui et le PDG de Porteo BTP.

Il est essentiel de suivre de près l’évolution de cette affaire et de rester vigilant quant à la lutte contre la corruption dans le pays.

Cette enquête suscite des inquiétudes au sein du pouvoir ivoirien et touche l’un des hommes les plus influents du pays. Dirigée par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Nanterre, en région parisienne, elle cible un petit groupe de proches du président Ouattara. Les investigations se concentrent particulièrement sur Hassan Dakhlallah, PDG du groupe Porteo BTP, et portent sur des transferts financiers significatifs en espèces.

La procédure, qui se déroule dans un climat de grande discrétion, a été initiée pour éclaircir des transactions financières suspectes, révélant ainsi des liens potentiels entre le secteur privé et les hautes sphères de l’État ivoirien. Les ramifications de cette affaire pourraient avoir des conséquences notables sur la politique et l’économie de la Côte d’Ivoire.

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