APRNEWS: Espionnage – La Russie et la Chine ont dérobé des données précieuses en France
En France, une affaire d’espionnage économique vient d’éclater dans le secteur stratégique des semi-conducteurs. En effet, un ressortissant chinois et son collègue français ont été mis en examen par les forces de l’ordre. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir espionné l’industrie française et transmis des informations privées, au profit de la Chine et de la Russie.
L’affaire « Ommic« , du nom d’une société française spécialisée dans les puces électroniques, a déjà conduit à cinq mises en examen depuis 2023, impliquant deux Français et trois Chinois. Au cœur de cette affaire se trouve le nitrure de gallium, un matériau crucial permettant d’améliorer considérablement la puissance des semi-conducteurs et la taille des batteries.
Une entreprise française, au cœur d’une affaire d’espionnage
Dans les faits, Ruodan Z., l’acquéreur d’Ommic en 2018 et son directeur général,Marc R., sont au cœur du scandale. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir mis en place un système complexe et sophistiqué, permettant de finalement contourner les réglementations dans le but de transférer des technologies interdites, supposément destinées à être livrées aux industries militaires chinoises et russes, principalement.
Les deux hommes ont été placés en garde à vue avant d’être officiellement accusé d’« association de malfaiteurs » et de « complicité d’abus par dirigeant ». Ils risquent tous les deux, jusqu’à plusieurs années de prison, à supposer que les faits soient avérés. Enfin, l’enquête continuant, de nouveaux éléments à charge pourraient être découverts dans les jours ou les semaines à venir, impliquant des peines potentiellement plus lourdes pour les deux accusés.
Des enjeux géostratégiques complexes
Cette affaire soulève des enjeux majeurs de souveraineté nationale, les technologies de semi-conducteurs étant cruciales tant pour les applications civiles que militaires. Une affaire qui met en lumière la vulnérabilité des entreprises technologiques face aux stratégies géopolitiques complexes et la nécessité urgente de renforcer les mécanismes de protection des secrets industriels européens.