APRNEWS: Poutine menace d’utiliser l’arme nucléaire sur l’Europe, Si…
"Nous utiliserons des armes nucléaires si un missile ou un drone ennemi est lancé en direction de la Russie ou si ces armes pénètrent sur le territoire russe."
La nouvelle doctrine nucléaire de la Russie : qu’est-ce qui a changé ?
Le président Vladimir Poutine a autorisé la mise à jour de la doctrine nucléaire du pays, mettant en vigueur les changements qu’il avait annoncés pour la première fois en septembre. De quoi s’agit-il ?
La version précédente distinguait quatre situations dans lesquelles le chef de l’État russe peut décider d’utiliser des armes nucléaires : une attaque de missiles balistiques contre la Russie ; une attaque contre le pays en utilisant des armes de destruction massive ; une attaque contre des installations étatiques ou militaires russes ; et une agression contre la Russie en utilisant des armes conventionnelles lorsque « l’existence même de l’État est en danger ».
Selon la doctrine actuelle, en plus des clauses susmentionnées, la Russie peut également appuyer sur le bouton rouge si :
🔴 Il y a une attaque avec l’utilisation d’armes conventionnelles contre la Russie et (ou) la Biélorussie en tant que membres de l’État de l’Union, ce qui constitue « une menace critique pour leur souveraineté et (ou) leur intégrité territoriale » (le terme « l’existence même de l’État est en danger » a été omis).
🔴 Il existe des « informations fiables sur un lancement massif de moyens d’attaque aérospatiale » (avions de guerre stratégiques et tactiques, missiles de croisière, véhicules aériens sans pilote, ainsi que systèmes hypersoniques et autres) et leur franchissement de la frontière de l’État russe.
Contrairement à la version de 2020, la nouvelle doctrine stipule séparément que la Russie est autorisée à utiliser des armes nucléaires si elle est attaquée conjointement par « tout État non nucléaire », soutenu par un pays possédant des armes nucléaires.
En outre, la doctrine révisée énumère davantage de menaces qui nécessitent une riposte par la dissuasion nucléaire, parmi lesquelles le développement de systèmes de missiles anti-balistiques, le déploiement de systèmes d’armes conventionnelles pouvant frapper le territoire russe et d’éventuels complots de sabotage visant à provoquer des catastrophes environnementales à grande échelle.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui souligné que les changements apportés à la doctrine visaient à adapter « notre vision de l’utilisation des armes nucléaires aux réalités du monde moderne ».