APRNEWS: Un « gynécologue  » viole des femmes enceintes au Maroc

Âgée de vingt-deux ans, elle tombe enceinte à la suite d’une relation extraconjugale.

Son amant lui tourne le dos une fois qu’elle lui annonce la mauvaise nouvelle. Il la laisse à son propre sort tout en disparaissant dans la nature. Elle ne sait à quel saint se vouer. Mais, par un pur hasard, elle tombe sur une page Facebook d’un jeune homme qui se présente comme un gynécologue qui offre ses services. En privé, elle engage avec lui une conversation et lui communique son désir de se débarrasser du bébé. Rien de plus facile, lui assure-t-il, étant donné qu’elle en est à ses premières semaines de grossesse. En plus, cela ne lui coûtera qu’une somme de trois mille dirhams. Elle accepte, étant pressée de se libérer d’un fardeau très lourd. Elle lui demande de lui donner l’adresse de son cabinet. Mais, il s’abstient tout en lui expliquant qu’une fois le rendez-vous fixé, il lui enverra un infirmier qui va l’emmener chez lui. Pour elle, peu importe ces détails. Finalement il lui propose d’attendre son infirmier dans un lieu situé dans la commune rurale Hattane, à vingt kilomètres de la ville de Khouribga.

Le jour «J» arrive. Après quelques minutes d’attente sur le lieu du rendez-vous, un jeune homme, la trentaine, la rejoint à bord d’un vélomoteur. Il se présente comme l’infirmier en question. Elle monte derrière lui et il démarre. Mais au lieu d’un cabinet de médecin, la jeune femme se retrouve dans un terrain vague. Avant même qu’elle lui demande des explications, il la menace avec un couteau. Il lui subtilise son argent puis l’oblige à lui céder. Pour qu’elle garde le silence et ne le dénonce pas, il la photographie toute nue et dans des positions érotiques. Bref, il la menace de les publier si elle pense révéler ce secret. Effectivement, elle n’a rien dit à personne. Ce qui l’a encouragé à faire d’autres victimes. Leur nombre, selon l’enquête menée par les éléments de la gendarmerie royale, est de plus de vingt.

Il fallait attendre qu’un jeune homme trouve sur son chemin, au niveau de la commune rurale Hattane, une jeune femme dans un état de santé lamentable. Lui demandant ce qui lui est arrivé, il s’est avéré qu’elle a subi le même traitement de la part du faux gynéco. Il l’a conduite chez les gendarmes qui ont diligenté une enquête après avoir entendu officiellement ses déclarations. Une souricière lui a été dressée. Une gendarme a joué le rôle d’une femme enceinte qui veut avorter. Il est facilement tombé dans le piège, mardi 29 octobre. Il a été arrêté et traduit, le vendredi 1er novembre, devant le parquet général près la Cour d’appel de Khouribga qui l’a mis entre les mains du juge d’instruction.