APRNEWS: La campagne électorale vire à la foire d’empoigne au Sénégal

APRNEWS: La campagne électorale vire à la foire d’empoigne au Sénégal

Au quatrième jour de la campagne des législatives anticipées au Sénégal, la presse quotidienne rend compte des charges de plus en plus virulentes que les acteurs politiques s’envoient les uns aux autres.

Correspondance

Vox Populi du jour relaie ainsi dans son édition de ce mercredi 30 octobre les propos peu amènes de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, à l’encontre de son successeur Ousmane Sonko sans épargner son régime. « Ils ont parlé jusqu’à prendre le pays » et maintenant « ils risquent de parler jusqu’à le détruire », accuse-t-il dans ce quotidien d’informations générales.

Même si le pouvoir s’exonère généralement de ses engagements en demandant aux populations de leur accorder une majorité parlementaire au soir du 17 novembre prochain, ce qui lui permettra d’appliquer son programme de gouvernement baptisé « le Projet », l’opposition, elle, pointe l’incurie des nouvelles autorités.

Mensonge politicien

L’opposition dénonce également le mensonge du nouveau pouvoir. L’ancien Premier ministre, Abdou Mbaye, accuse en effet le Premier ministre Sonko d’avoir sciemment menti en déclarant que plus de 1.000 milliards ont été retrouvés sur le compte d’un particulier. Pour ce proche de Macky Sall, toute cette affaire ne tient qu’au fil d’un mensonge politicien, accuse-t-il dans Walf Quotidien.

Le Premier ministre Ousmane Sonko réagit d’ailleurs à toutes les critiques qui lui sont faites en exposant dans cette édition en exposant la philosophie qui a prévalu à la mise en place du « Projet », le programme gouvernemental. Ousmane Sonko en parle aussi largement à Fatick d’où l’ancien président Macky Sall est originaire. Ce qui fait dire au quotidien Yoor Yoor que le chef du gouvernement déroule « Sénégal vision 2050 », son plan de développement, sur les terres de l’ancien président.

L’autre grand sujet qui polarise l’attention est justement la décision de l’ancien Président sénégalais, tête de liste de la coalition Takku Walu de ne pas regagner son pays où il était attendu pour l’ouverture de la campagne. « Sall faux bond » titre ainsi Le Quotidien en rapportant quelques propos de Macky Sall qui affirme : « mon retour n’est pas à l’ordre du jour » et qui dément avoir passé un accord secret avec le gouvernement pour rester loin de son pays. « Je n’ai dealé avec personne », se défend en effet mais cela risque de ne suffire.

Une assemblée plus inclusive

Loin des échanges musclés, L’Enquête explique les enjeux politiques de ces élections législatives et prédit « une Assemblée nationale plus inclusive ». Le journal s’attarde également sur les 30 têtes de liste dont 25 titulaires investies par Defar Sa Gox alors qu’elles sont en situation de handicap. Aux yeux de Yatma Fall, le président de la Fédération Ouest-africaine des personnes handicapées, « c’est une avancée indispensable pour l’inclusivité politique ».

La dernière actualité qui fait les choux gras de la presse sénégalaise est le procès attendu de l’opposant Bougane Guèye, ce mercredi devant un tribunal de Dakar. Ce dernier est en détention préventive pour refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent des forces de l’ordre.

Le patron du quotidien Walf Quotidien lui a d’ailleurs rendu visite à la prison de Tamba de Dakar tandis que plusieurs leaders dont Me Cheikh Niass et Sérigne Mbacké Ndiaye plaident pour la libération de l’opposant.

Pour Sud quotidien, c’est « Jour de vérité » au Sénégal. Le journal décrit la fébrilité du régime en mettant le palais de justice de Tambacounda sous haute surveillance des forces de l’ordre dès mardi. Or pendant que le procès de l’opposant polarise l’attention, aucune certitude, pour l’instant, sur l’audition de la tête de liste Pastef de Dakar qui avait appelé ses militants à se munir de couteaux et de machettes pour se venger d’une attaque de son convoi. Selon Source A, une audition de de ce proche du pouvoir est bel et bien programmée. Car selon le journal, le retard constaté est dû au fait que « les gendarmes n’ont pas pu joindre le concerné ». Ce qui devrait être fait incessamment, assurent les sources dudit journal.

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