APRNEWS: France – Nouveau gouvernement « le président confisque la vie démocratique »
Le nouveau gouvernement est formé, avec 39 ministres issus majoritairement des rangs des Républicains ou de Renaissance. Au micro de France Bleu Picardie, le sénateur socialiste de la Somme et premier secrétaire du PS dans la Somme dénonce un "déni démocratique".Après 2 mois et demi d'attente, la France a enfin un gouvernement. Le Premier ministre Michel Barnier a nommé 39 ministres, dont une majorité de personnalités issus des rangs des Républicains ou de Renaissance. Notamment Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, au ministère de l'Intérieur. La co-fondatrice du mouvement En Marche, Astrid Panosyan-Bouvet, au Travail et à l'Emploi.
Un gouvernement « pour le meilleur des très riches, et le pire des plus fragiles »
Un seul nom de gauche : l’ancien socialiste Didier Migaud devient garde des Sceaux, au ministère de la Justice. Pas de quoi satisfaire Rémi Cardon, le sénateur socialiste de la Somme et premier secrétaire du PS dans la Somme.
Un échec pour la gauche, qui n’est pas de la faute du Nouveau Front Populaire selon le sénateur socialiste : « C’est pas nous qui portons cet échec, c’est le président de la République qui est depuis deux mois et demi dans le déni démocratique et qui provoque cette union des droites pour le meilleur des très riches et pour le pire des plus fragiles ».
Répondre par la démocratie, et le travail au Parlement
« On n’est pas les perdants en tant que tel, c’est le président de la République qui confisque la vie démocratique de notre pays », ajoute Rémi Cardon. Le sénateur socialiste qui confirme rencontrer des électeurs de gauche désabusés qui ne veulent plus aller voter : « On m’a fait la remarque : quelle est l’utilité d’aller voter. Et, effectivement, il y a des gens qui peuvent s’interroger. Et c’est vrai que quand vous voyez que le premier bloc qui arrive en tête finit avec rien du tout [au gouvernement] ça peut poser des questions« .
Le sénateur socialiste picard qui se projette déjà pour la suite : « Maintenant, la question c’est : comment on se mobilise ? Parce qu’il reste, je l’espère, un fonctionnement démocratique dans ce pays. Et le fonctionnement démocratique, c’est le Parlement. Donc c’est à nous, la gauche, par le biais de la coalition organisée, de travailler pour protéger celles et ceux qui en ont le plus besoin« .