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Syrie : Un djihadiste d’origine ghanéenne tué

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Vendredi, 19 janvier 2018

Syrie : Un djihadiste d’origine ghanéenne tué

APRNEWS- Un rappeur allemand, d’origine ghanéenne, devenu un combattant de Daech, et qui avait épousé une traductrice du FBI censée l'espionner, a été tué mercredi dans une frappe aérienne en Syrie, a rapporté un site de surveillance des djihadistes basé aux Etats-Unis.

Denis Mamadou Gerhard Cuspert, autrefois célèbre sous son nom de scène Deso Dogg, était devenu l’un des combattants étrangers de l’EI les plus connus.

Il était apparu dans plusieurs vidéos de l’organisation djihadiste, notamment une, dans laquelle il tenait une tête coupée, selon le département d’Etat américain.

Il a été tué mercredi lors d’un bombardement sur la ville de Gharanij, dans la province syrienne de Deir Ezzor (est), selon un communiqué de la Wafa Media Foundation, proche de l’EI, traduit en anglais par le groupe de surveillance du radicalisme islamiste SITE.
Plusieurs fois annoncé pour mort par les autorités américaines, notamment en 2015, il réapparaitra à plusieurs reprises dans des éléments filmés.

Denis Cuspert avait été officiellement désigné comme un terroriste début 2015 par Washington, qui l’avait décrit comme un recruteur du groupe ultra-radical pour les germanophones.

Il aurait proféré des menaces contre Barack Obama et également encouragé des musulmans vivant dans des pays occidentaux, à commettre des attentats.

Fils d’une mère allemande et d’un père ghanéen, Denis Cuspert a passé son enfance et son adolescence à Berlin.

Après plusieurs séjours en prison pour violences et trafic de drogue, il devient rappeur avec un single sorti en 2006. C’est à partir de 2011 que son appartenance à un groupe djihadiste va être dévoilée.

Selon la justice américaine, une traductrice du FBI, Daniela Greene, recrutée pour l'espionner, l’avait épousé clandestinement en Syrie.

Ayant reconnu la gravité de son acte, cette jeune dame va revenir aux Etats-Unis, deux mois plus tard en août 2014, avant d’être arrêtée puis jugée.

Condamnée à une peine relativement clémente d'un an de prison, pour avoir coopéré pleinement avec les enquêteurs, Daniela Greene a été libérée en 2016.