APRNEWS-Les parlementaires gabonais ont adopté le mercredi une nouvelle constitution qui introduit un scrutin à deux tours tout en n’imposant pas une limite de mandats.

Le président en exercice pourra donc se présenter indéfiniment à une élection présidentielle.

En outre, la constitution passe désormais la main au chef de l’exécutif qui sera le seul à déterminer « la politique de la nation ».

Une telle clause rompt l’ancienne pratique qui invitait le président de la république à déterminer la politique nationale « en concertation avec le gouvernement ».

La nouvelle constitution semble couper la poire en deux en répondant à une revendication de l’opposition, à savoir organiser un scrutin à deux tours pour les élections présidentielles.

Elle ne retient pas la limitation du nombre de mandats. Le président de la République "est élu pour sept ans (et) est rééligible", selon la nouvelle Constitution, qui emploie les mêmes termes que la précédente.

La nouvelle Constitution sera examinée en dernier ressort par la Cour constitutionnelle.

L'adoption de la nouvelle Constitution doit permettre la mise en application des actes du "dialogue politique" (mars-mai 2017), souhaité par l'exécutif pour tourner la page d'une présidentielle 2016 marquée par des violences post-électorales qui avaient consacré la victoire du Président Ali Bongo Ondimba.