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France : Un projet d'attentat déjoué

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Dimanche, 21 janvier 2018

France : Un projet d'attentat déjoué

FRANCE24 - Un homme de 33 ans arrêté dans le Gard a été mis en examen et écroué samedi à Paris pour un projet d'attentat, dont la cible n'a pas été identifiée. A priori sans antécédents judiciaires, il avait prêté allégeance à l'EI dans une vidéo.

Un homme a été mis en examen, samedi 20 anvier, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placé en détention provisoire. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire. D'après "les premiers éléments de l'enquête, il nourrissait le projet d'un passage à l'acte violent", selon des sources judiciaires alors que les cibles n'ont, pour l'heure, toujours pas été identifiées.

L'individu a été interpellé à la suite d'une veille de la DGSI sur les réseaux sociaux, où les policiers ont détecté "la volonté d'acquisition d'une arme par un homme habitant la région de Nîmes et qui tenait des propos islamistes", selon des sources policières. Au cours des perquisitions, des "produits pouvant servir à la confection d'explosifs, un engin potentiellement explosif (un tube rempli de poudre) et un système de mise à feu ont été saisis", selon cette source.

Allégeance à Al-Baghdadi

"Différentes poudres, mais en quantité peu importante et qui sont en cours d'analyse, ainsi qu'une mèche, ont été retrouvées", a précisé une autre source proche du dossier.

L'homme avait également réalisé, entre l'été et la fin de l'année, au moins deux vidéos, dont une où il prêtait allégeance au chef du groupe État islamique Abou Bakr Al-Baghdadi, avec le drapeau noir de l'organisation jihadiste en fond. "Il les a réalisées et diffusées seul, évoquant un projet de passage à l'acte", selon une source proche du dossier.

Menace djihadiste en France

Un cas de figure qui, après d'autres similaires l'an dernier, confirme l'évolution de la menace jihadiste en France, où il est désormais plus difficile pour les organisations terroristes de projeter depuis l'étranger des commandos comme ceux ayant opéré lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis (130 morts).

"La menace est principalement le fait d'individus présents en France : soit de velléitaires qui ont été empêchés de se rendre en Syrie ou en Irak, soit de primo-terroristes qui peuvent passer à l'action sans qu'il y ait eu de signes avant-coureurs", avait déclaré en octobre à l'AFP le patron de la DGSI, Laurent Nunez.

En 2017, deux attentats revendiqués par le groupe l'EI ont été commis en France : le 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille. Ils ont fait trois morts.