APRNEWS- Les propos du président américain Donald Trump rapportés par la presse américaine, qualifiants de  « pays de merde » Haïti et des pays africains a soulevé une vague de protestation.

Après l’ONU qui a jugé "choquants", "honteux" et "racistes", les affirmations de Trump, l’Union africaine et certains pays africains ont fait entendre leurs voix. 

Pour l’Union africaine, les remarques de Donald Trump sont « blessantes » et « dérangeantes ». 

« Ce n’est selon moi pas seulement blessant pour les gens d’origine africaine aux Etats-Unis, mais aussi pour les citoyens africains », a déclaré Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l’UA Moussa Faki. 

L’UA a fait un retour à l’histoire des Usa qui reste marquée par la déportation des esclaves noirs sur les bateaux négriers au temps de la traite atlantique : « C’est d’autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africains qui sont arrivés aux États-Unis comme esclaves (…) C’est aussi très surprenant, car les États-Unis restent un exemple extrêmement positif de la manière dont l’immigration peut donner naissance à une nation ».

Le gouvernement Botswanais a, quant à lui, réagi dans un communiqué et convoqué l’ambassadeur des États-Unis pour lui faire part de son « mécontentement » au sujet des propos « racistes » attribués au président américain Donald Trump.  
L’ambassadeur américain au Botswana a été invité à « clarifier si le Botswana est perçu comme un « pays de merde » compte tenu du fait qu’il y a des citoyens du Botswana qui résident aux États-Unis ».

L’ancien Premier ministre Haïtien, Laurent Lamothe, s’est également indigné contre le « manque de respect et l’ignorance » du président Trump sur son compte Twitter.

Le jeudi, lors d’une réunion à la Maison blanche en présence de plusieurs sénateurs, Trump avait traité Haïti et des nations africaines de « shithole countries », ce que l’on pourrait vulgairement traduire par « pays de merde ». 

Dans la journée du vendredi 12 janvier, le président américain a démenti les propos qui lui sont attribués par la presse : « Je n’ai jamais dit quelque chose d’insultant sur les Haïtiens outre le fait que, et c’est une évidence, Haïti était un pays très pauvre et en difficulté. Je n’ai jamais dit ‘virez-les’. Inventé par les démocrates. J’ai une relation merveilleuse avec les Haïtiens ».

L'indignation généralisée provoquée par les propos de Donald Trump a amené 54 pays africains à exiger des excuses du président américain.