APRNEWS- A l’hôpital Général de Port-Bouet, une affaire de « vol de poche de sang » a fait le tour des réseaux sociaux.

Dans la nuit de mercredi 3 au jeudi 4 décembre, une dame du nom de Diabagaté Bintou, après un accouchement au cours duquel elle a perdu son bébé, a été admise en salle de soins en raison de quelques complications. 

Pour la sauver, les médecins préconisent une transfusion sanguine. Son époux trouva la poche de sang. Selon Aboubacar Coulibaly Bema, parent de la malade, « La même nuit, les filles de salles sont sorties de la salle avec la glacière de sang de dame Bintou à l'insu de tous avec pour objectif de vendre la poche de sang, certainement à plus offrant ».

Curieuse de savoir où était passée la glacière contenant la poche de sang, jusque-là visible, la sœur de la patiente va s’adresser aux filles de salle de garde cette nuit-là. Mais jusqu’au petit matin, point de réponse sur la destination du précieux liquide. Voyant sa sœur toujours dans la détresse et sans le liquide devant lui sauver la vie, l’accompagnatrice de Bintou, à bout de nerfs va faire un tel « boucan » qu’une voisine de chambre va lui confier avoir acheté une poche de sang avec l’équipe des filles de salle de garde qui venaient d’être relayées par leurs collègues.

Informé, le directeur de l’hôpital aurait appelé les parents de la victime au calme le temps pour lui de connaitre les tenants et les aboutissants de cette histoire qui n’honore pas son établissement, tout en leur promettant de trouver une issue heureuse à cette situation. Cependant, indique M Coulibaly, avec qui APRNEWS pu entrer en contact, jusqu’au lendemain soir, rien n’avait encore été fait. Et ce n’est que dans la nuit du mercredi à jeudi que le directeur de l’hôpital, s’étant excusé auprès d’eux leur aurait trouvé du sang dans l’immédiat afin que la malade puisse bénéficier d’une perfusion. 
Aujourd’hui, relate ce parent, la dame se porte bien. Son mari, au grand dam de M. Coulibaly n’a pas voulu donner de suite judicaire à cette affaire.

Joint au téléphone par APRNEWS pour avoir sa version des faits, le directeur de l’hôpital de Port Bouët nous a orienté vers le service communication du ministère de la santé, seul habileté selon lui, à se prononcer en pareils cas. Ce service contacté, nous a enjoint d’appeler le 143 qui jusqu’à ce que nous nous mettions sous presse, restait toujours inaccessible.

Notons que des cas de vol de médicaments ou autres composants médicaux sont régulièrement évoqués par des patients.