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Côte d'Ivoire: Le taux de pauvreté passe à 47%

© Sercom APRnews Photo / Côte d'Ivoire: Le taux de pauvreté passe à 47%
Jeudi, 28 décembre 2017

Côte d'Ivoire: Le taux de pauvreté passe à 47%

APRNEWS - Une étude conjointe de l’Agence française de développement (AFD) et l'Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (ENSEA) a établi le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire à 47%

Selon l’étude, la classe moyenne représente 27% des 23 millions d'Ivoiriens, soit 6 200 000 habitants. Cette portion de la population ivoirienne gagne, selon les baromètres fixés,  4 (3,39 euros) et 20 dollars (16,99 euros) par jour. Cela s’explique par la rupture entre les revenus des personnes vivant en ville et ceux des populatons des zones rurales.

Pour l’économiste Jean-Philippe Berrou, professeur à Science Po-Bordeaux : «c’est justement l’intérêt. D’une part, de pouvoir tenir compte de la disparité des situations qu’il y a derrière l’appellation "classe moyenne". Et c’est peut-être l’un des résultats majeurs de notre étude. On est assez mal à l’aise avec l’appellation "classe moyenne". A minima, il faut dire les "classes moyennes", voir dire qu’il y a des groupes sociaux à revenus intermédiaires avec des identités très différentes des uns des autres ».

Contrairement à l’évolution parallèle de la croissance économique et de la classe moyenne, la pauvreté a connu un bond, passant de 10% dans les années 80-90, à 47% aujourd'hui.

Selon l’économiste, « Si on voulait être complet sur la question sur quelle est la part de ce phénomène de croissance dans l’émergence de la classe moyenne, par rapport à quelque chose qui serait plutôt de l’ordre de la redistribution, on peut dire qu'il y a eu quelques mesures. Il y a eu le smic qui a été doublé, il y a des mesures de grands programmes de logement etc... Cela participe partiellement, ça cible un peu les strates hautes. On n’a pas une réponse complètement définitive sur cette question ».

A en croire les experts, la question de la rédistribution de la croissance par l'Etat et du ruissèlement de la richesse ivoirienne du haut vers le bas reste un problème constant en Côte d’Ivoire.