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Paris : De l’argent pour sauver le climat

© Sercom APRnews Photo De l’argent pour sauver le climat
Mardi, 12 décembre 2017

Paris : De l’argent pour sauver le climat

APRNEWS- Sur invitation d’Emmanuel Macron, une cinquantaine de pays, des financiers du monde, des ONG se retrouvent le 12 décembre à Paris pour se pencher sur le financement de l’Accord de Paris. 

Un rendez-vous capital que Paris a goupillé avec la Banque mondiale et l’ONU. Au cours de ce sommet baptisé «  One planet summit », les différents acteurs devront secouer la bourse pour rendre effectifs leurs engagements à financer l’accord, mais également réunir les fonds nécessaires pour combler le trou financier laissé par les Etats-Unis, après son retrait de l’accord de Paris le 4 août dernier. Washington avait en effet promis un financement à hauteur de 3 milliards de dollars par an au fonds vert, avec une enveloppe de 100 milliards de dollars destinés aux pays les plus pauvres selon Bastien Alex, chercheur à l’Iris. 

L’heure n’est donc plus aux simples intentions ou aux promesses de financement de la transition énergétique. Il s’agit de faire en sorte à convertir en actes, les intentions exprimées aussi bien par des entreprises que par des organismes. Par exemple, 91 entreprises françaises ont promis mettre 300 milliards dans la cagnotte. 

M. Rémy Roux, Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD) a promis s’aligner sur l’accord de Paris en devenant « la banque 100% accord de Paris ». Le Crédit Agricole et la Société Générale et Natixis, pour leur part, renoncent à tout nouveau financement de projets de production de pétrole en Arctique et de projets de sables bitumineux. Le Crédit agricole s’est précisément fixé l'objectif d'arranger 100 milliards d'euros de financement verts d'ici à 2020.

Des pays comme les Emirats arabes unis, l’Arabie, la Nouvelle-Zélande, le Koweït s’engagent à verdir leurs portefeuilles. Les fondations philanthropiques dont celles de Michael Bloomberg, Bill et Mélina Gates, Richard Branson, sont du rendez-vous et annoncent augmenter leurs actions en faveur du climat. Bill Gates devrait également porter de 300 à 500 millions de dollars, soit 254 à 424 millions d’euros, sa contribution à un programme de financement sur la recherche climatique et ses impacts sur le monde agricole. 

Toutes ces intentions visent à contribuer à réduire considérablement les émissions de CO2. On se souvient encore du rassemblement des économistes début décembre 2017 pour la signature d’un pacte européen pour le financement de la transition énergétique, et une invitation à la mobilisation de 1000 milliards d’euros. L’opposition pays riches, pays pauvres, sur la question devrait être subtilement contenue si le « One Planet Summit » veut atteindre ses objectifs. Les pays pauvres ont toujours réclamé plus d’efforts des Etats occidentaux au nom d’une justice climatique sachant que la chine et les Usa sont les plus grands pollueurs de la planète, avec respectivement 25% et 15% des émissions mondiales.

L’interaction des acteurs publics et privés dans ce combat acharné contre le réchauffement climatique, trouvera-t-elle le financement nécessaire ce mardi au bord de la Seine ?